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ORGONITE

Elle est fascinante l’Orgonite, petite pyramide, ou autre forme sacrée. D’une beauté presque hypnotique. Je plongerai bien à l’intérieur le temps d’un voyage.

En même temps, pourquoi enfermer des minéraux ou des végétaux dans de la résine ? Ce serait pourtant sympa de pouvoir faire des pendentifs et de pouvoir garder la couleur des fleurs, des premiers bourgeons… des roses même !

Mais on ne pourrait plus sentir leur parfum…

Méditer la question :

Un petit mélange d’encens accompagne souvent mon voyage si ce n’est le tambour.

Ce matin, la myrrhe, le santal rouge et le santal blanc… Ainsi qu’une petite touche de mousse de chêne ! Assez féminin comme mélange. En contact direct avec le grand tout… me voilà partie !

C’est brouillon, j’ai l’impression que le mental ne tient pas en place. Je vois ces bijoux en résines, je les façonne, je les invente. Je me penche sur la question des pyramides. Quelques métaux précieux, quelques touches de couleurs, je comprends l’idée de Wilhelm Reich. Et le minéral se présente… Le Quartz ! Dans toute sa beauté.

Je le voie enfermé. C’est comme si ce cristal ne respirait plus ! Figé dans cet espace qui n’en est pas un. Non, décidément, ce n’est pas juste pour moi. Les pierres ne devraient pas être enfermées dans le polymère. Et le végétal ?  Un fois coupé, il est voué à mourir. Pourquoi ne pas le figer dans de la résine ? Il garderait sa couleur, sa forme. Vibrerait-il encore ? Dans l’idée ou l’énergie est guidée par l’intention, tout dépend de l’intention que nous mettons dans la fabrication d’une Orgonite. Ce cristal, je l’ai senti, il était engoncé, serré, étouffé… Était-ce mon mental ?  Tout est possible ! 

Je continu le voyage.

Je pars dans les grands espaces de l’ouest américain. Comment faisaient-ils avec leurs plumes, leurs grigris, leurs totems pour les préserver, pour les garder en l’état ? Les gardaient-ils vraiment d’ailleurs ?

« Chaque saison à son symbole. Chaque instant est représenté différemment et à besoin d’une vibration particulière. Chaque chose est voué à disparaitre ».

L’impermanence !

Il n’y a que l’homme qui se pose cette question : Comment contrer cette impermanence pour que les choses durent plus longtemps ? Pour La vie éternelle !

Une fois la vie de l’objet terminé, il retourne à la terre pour la nourrir et donner vie à autre chose. Tel est la vie !

Mon voyage continu…

L’Himalia…. Ses montagnes, ses temples. Viendrait-il à l’idée d’un moine tibétain de figer son mandala dans une résine époxy ? Ils pourraient pourtant le vendre une fortune c’est certain. Quelques riches personnes de pouvoir se feraient un plaisir de les posséder, de les afficher, de penser qu’il les protègerait de tel ou tel chose venant de l’extérieur. Que deviendrait l’impermanence alors ? Ne pas jeter au vent ou à la rivière ce travail de tout un labeur. Le mandala aurait-il encore un sens ?

Posséder ! Des choses, des objets, des symboles d’énergie. Quelque chose d’extérieur qui permettrait de toujours vibrer à la bonne fréquence. D’être en forme, de se protéger. Se rassurer. Ne plus avoir peur de l’envahisseur par ce que l‘on possède l’objet adéquat ! Le masque, le gel alcoolique, le vaccin !

Je reviens en moi, ici, maintenant. Je sens, je vois, tout est là ! Les symboles, la force, la puissance, l’amour et la joie… TOUT ! Qu’ai-je besoin d’emprisonner, de posséder pour me sentir en vie ? Tout est là ! Tout ! La vitalité, la douceur, la grandeur, la chaleur… Je suis en vie, je suis en lien avec le grand « tout » ! Ai-je besoin d’autre chose ?

Lâcher prise sur la matière pour libérer l’esprit.

C’est de liberté dont nous avons besoin ! Dont « J’AI » besoin ! Comment puis-je « être » et me sentir libre si j’enferme pour posséder ?  Je ne remets pas en question l’idée de Wilhelm, mais le monde change, il évolue à grande vitesse et aujourd’hui nous avons besoin de revenir à l’essentiel. Réapprendre où se trouve notre force. Réapprendre à laisser mourir ce qui doit mourir, renvoyer à la terre la fleur fanée qui aura servi de bijoux d’un instant pour en cueillir d’autres au fil du temps qui passe. Parce que chaque instant est différent, par ce que chaque instant doit avoir ce dont il a besoin, sa propre fleur !

Accepter que l’énergie extérieur ne soit pas toujours celle que nous souhaiterions pour parfaire notre capacité d’adaptation.

Renforcer notre être intérieur pour être inébranlable, incassable sous les tempêtes. Souple comme le roseau, fort comme le chêne, et si nous devions être déraciné, alors accepter simplement la mort pour, à notre tour nourrir la terre et renaitre autrement.

« Vous avez déjà contemplé, un tableau, un paysage, peu importe quelque chose de beau ou de vivant comme par exemple une araignée tisser sa toile ou des fourmis construire et s’affairer autour de leur fourmilière. Le sentiment que l’on ressent dans ces moments de contemplation est incroyablement bon. D’abord, le mental s’apaise, il se met en sourdine pour que nous puissions profiter de cet instant. Ensuite, le corps se relâche et les tensions se fond moindre. De ce fait, on entre en lien avec le grand tout, si bien que l’on en ressort grandis, plus vivant que jamais. Non seulement nous ressentons le vivant en nous mais nous apprenons de la vie ! »

Nous avons tous déjà mis un coup de pieds dans une fourmilière pour voir ce que ça faisait. En contemplant ces fourmis qui reconstruisent, après destruction, leur l’édifice, nous comprenons.  La contemplation de ce tableau vivant nous incite au respect et à l’humilité. Il nous grandi, nous rend encore plus vivant. Il nous remet à notre place d’être vivant, humain, tout petit face à tant de beauté et d’intelligence de vie et nous pousse au respect !

Je ne voudrais pas enfermer une araignée avec sa toile, ou une fourmilière dans une résine époxy.

A moi de travailler ma réflexion, apprendre de l’impermanence des choses et accepter la mort quelle qu’elle soit. Me détacher du matériel, mais également des êtres que j’aime tant pour leur laisser la liberté dont ils ont besoin.

Pour VIVRE vraiment !

« Ainsi va la vie ! »